Un acte politique fort ?
Par le Rassemblement harki
INDEMNISATION COMPLÉMENTAIRE RESERVEE AUX CAMPS DE BIAS ET ST MAURICE : "UN ACTE POLITIQUE FORT" POUR CERTAINS, UNE TENTATIVE DE DIVISION POUR LES PLUS SENSÉS...

Une information assez cocasse circule sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'une communication d'un président d'association que tout le monde connaît, et qui nous dit que l'actuel gouvernement va au-delà de ce que lui impose la CEDH en accordant aux personnes passées par les camps de Bias et St Maurice une "revalorisation" de leur indemnisation sur la base de 4000 EUR par année de présence et sur l'ensemble de la période définie par la loi (du 20 mars 62 au 31 décembre 75).
Notre grand défenseur de la cause harkie précise qu'il faudra tout de même déduire les sommes déjà perçues dans le cadre de la fameuse loi dite d'indemnisation. Il précise aussi que le surcoût de cette nouvelle indemnisation sera de 30 millions d'euros par rapport à la prévision de 300 millions. Ce qu'oublie ce monsieur, c'est que les 300 millions en question ont été estimés pour un nombre de bénéficiaires éventuels de 60 000 personnes. En réalité, il y aura moins de bénéficiaires. C'est pour cela que la commission d'indemnisation peut intégrer de nouveaux sites et que le gouvernement s'autorise ce budget de 30 millions d'euros.
Peut-être même qu'avec cette indemnisation complémentaire et l'intégration de nouvelles structures, il restera encore un peu d'argent pour une fondation. Ce monsieur veut sa fondation...
ACTE POLITIQUE FORT dit-il...
Non, il faut dire haut et fort qu'il ne s'agit, encore une fois, que de semer la confusion et nous diviser. Affirmer que les familles de Harkis ayant été reléguées dans les deux camps en question étaient privées de leurs droits pour justifier ce choix injuste et arbitraire n'est pas conforme à la réalité.
Les Harkis et leurs proches qui ont été parqués à Rivesaltes, au Larzac, à Bourg Lastic, La Rye-Le Vigean, transférés ensuite dans les hameaux de forestage et autres cités urbaines, ont été bafoués dans leurs droits fondamentaux. Leur citoyenneté a été niée pendant très longtemps comme cela était le cas en Algérie française.Ils ont connu l'exclusion, le racisme, les discriminations.Ils ont connu l'échec scolaire du fait de la relégation de leurs parents et du refus de leur donner des moyens de maîtriser la langue française. Et cet échec scolaire a provoqué de grandes difficultés pour leur insertion sociale et professionnelle. Les traumatismes psychiques qui ont affecté toute la première génération et transmis à de nombreux enfants sont toujours passés sous silence. Ce trauma collectif hérité de la violence du système colonial et de la guerre épouvantable qui s'en est suivie s'est aggravé en France avec les conditions d'accueil qui nous ont été réservées. Qui peut prétendre que ces traumatismes n'ont concerné que les deux seuls camps retenus pour cette indemnisation complémentaire ?
Que chacun d'entre-nous en tire les conclusions qui s'imposent...
Le Rassemblement harki